Le cyber-harcèlement
Avec les avancées techniques récentes et l’omniprésence d’internet, le harcèlement ne se limite plus à ce qui se passe à l’école. Le cyber-harcèlement est exacerbé par le côté impersonnel et anonyme d’une part et la nature publique des commentaires ou des posts d’autre part. Le cyber-harcèlement inclut les textos, les messageries instantanées, les e-mails, la diffusion de photographies, d’images, de vidéos, hacker le téléphone ou l’ordinateur d’une personne afin de lui nuire, prétendre être une autre personne dans le but de nuire à cette personne ou l’humilier. Le cyber-harcèlement est facilité par l’usage des réseaux sociaux tels que Instagram, Snapchat, TikTok, WhatsApp et beaucoup d’autres.
Prévalence du cyber-harcèlement
La prévalence du harcèlement varie considérablement selon les échantillons, la méthodologie et l’opérationnalisation du harcèlement. En France, une enquête nationale menée par le Ministère de l’Education auprès d’un échantillon représentatif de 21,600 collégiens a estimé la prévalence du cyber-harcèlement à 18.2% au cours des six derniers mois1.
Malgré le nombre croissant d’études sur l’amplification de la cyber-violence et l’exposition accrue des jeunes adolescents à de nouveaux medias ou technologies, et les cas tragiques de suicides d’adolescents victimes de cyber-harcèlement, la recherche sur ce sujet important reste limitée en France à ce jour.
Facteurs associés au cyber-harcèlement
Des études scientifiques ont mis en évidence que l’implication dans le cyber-harcèlement serait associé à un risque accru de dépression et de difficultés scolaires 2,3,4. Néanmoins, très peu de données existent sur la manière dont les adolescents évoluent d’une forme d’implication à l’autre : de la victime à l’acteur, ou inversement, dans le temps. Ces éléments importants pourraient contribuer à la mise en place de stratégies préventives.
Médias sociaux et cyber-harcèlement
La recherche sur le cyber-harcèlement montre clairement que celui-ci serait associé à la quantité de temps passé en ligne5,6,7. Comparés à des non victimes, une proportion plus importante de victimes de cyber-harcèlement rapporterait passer du temps dans des forums de chat, à envoyer des emails, à surfer sur le web, à gérer des blogs, à jouer en ligne et sur des messageries instantanées6,8,9.
Références bibliographiques
1Hubert, T., & DEPP. (2014 ). Écoles, établissements, climat scolaire. Un collégien sur cinq concerné par la cyberviolence. Consulté sur http://www.education.gouv.fr/cid58122/un-collegien-sur-cinq-concerne-par-la-cyberviolence.html