Réseaux sociaux et sommeil
Une étude scientifique a mis en évidence l’importance du sommeil, d’autant plus durant la période de l’adolescence, sur la santé physique, mentale et sur les performances académiques1.
Une étude s’intéressant au lien entre usage des réseaux sociaux et sommeil, a mis en évidence une relation dose-réponse entre le temps passé sur les réseaux sociaux chaque jour et la durée du sommeil chez des jeunes de 11 à 20 ans2 :
D’après le graphique ci-dessus, une altération du temps de sommeil est d’autant plus marquée que le temps passé sur les réseaux sociaux est important.
L’accès à des objets connectés dans la chambre de l’adolescent est associé à une réduction du sommeil durant les jours d’école3. La luminosité due aux écrans, impacte le taux de mélatonie au moment de l’endormissement, ce qui va compliquer celui-ci et impacter directement la qualité du sommeil4,5
Réseaux sociaux, dépression et anxiété
Il a aussi été démontré qu’un usage excessif des réseaux sociaux comme Facebook serait associé à un état dépressif ou à de l’anxiété sociale 6,7,8. D’autres études suggèrent que l’utilisation de réseaux sociaux comme Facebook ou Qzone est associée à une augmentation de la détresse psychologique et à une diminution du bien-être du fait de la comparaison sociale9,10. Enfin une étude en laboratoire, suggère que la publication de photos de profil non retouchées sur Instagram entrainerait une augmentation de l’anxiété11.
Cependant, de nombreuses autres études ont montré que non seulement les réseaux sociaux ne sont pas associés à la dépression, mais qu’ils ont également des effets positifs notamment sur le soutien social perçu et le bien-être général12-15. Une hypothèse récente propose que la relation entre le temps passé sur les réseaux sociaux n’est pas linéaire et qu’un engagement modéré dans les activités numériques ne serait pas délétère pour le bien-être des adolescents16.
Intérêt de l’étude Cyberlife sur ce sujet
En France en 2017, il est estimé que les adolescents âgés de 13 à 19 ans passent en moyenne 15h/ semaine sur internet17. Il est important de noter que ce temps est très probablement sous-estimé par les adolescents.
De plus, on ne sait pas de quelle manière les réseaux sociaux, comme par exemple Instagram, Snapchat et TikTok, influencent le bien-être et les performances académiques des adolescents.
Malgré de nombreuses études, il y a un besoin de maintenir un intérêt sur ce sujet, afin d’actualiser et de compléter les données existantes, et plus particulièrement à l’échelle de la France.